l'UE et la maltraitance des migrant-e-s : invitation à la réunion publique du 14/10

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Invitation à la prochaine réunion publique de l’OEE

Lundi 14 octobre 2019 à 19h

À la Ligue des Droits de l’Homme

138 rue Marcadet – Paris – 18ème

Métro Lamarck Caulaincourt

L’Union européenne et la maltraitance des personnes migrant·e·s

La complexité caractérise souvent le droit de l’Union européenne dans l’imaginaire collectif. Les droits des personnes étrangères ou plutôt leur absence de droits n’échappe pas à cette dimension. De réforme en réforme, la circulation et l’installation des personnes sont de plus en plus semées d’obstacles. Les barrières physiques et administratives, les procédures kafkaïennes de transfert et de remise, sont précédées de maltraitances dès l’arrivée, dès « l’accueil ».

Si elles atteignent la forteresse Europe par certains points d’entrée, les personnes atterrissent dans des hotspots. Terme qui n’a de sens ni en anglais, ni une fois traduit en français, dans ce contexte. Il s’agit concrètement de camps de tri ou l’on peut rester enfermé des mois dans des conditions dégradantes.

S’ils franchissent cette étape, s’enclenche la machine infernale des transferts, conséquence directe du règlement Dublin III. Ces personnes sont privées de leur liberté parce qu’elles ne proviennent pas de certains pays privilégiés. L’UE s’interroge toutefois sur l’opportunité d’un règlement Dublin IV…

Autre instrument juridique de l’UE visant à contrôler et expulser, la directive « Retour ». Le projet de révision semble aggraver encore les atteintes aux droits fondamentaux des personnes avec notamment l’annihilation du droit à un recours effectif et le bannissement systématique des personnes concernées.

Pour informer et débattre sur ces sujets, l’OEE donnera la parole aux intervenant·e·s suivant·e·s lors de la prochaine réunion publique :

  • Mathilde Albert, volontaire à Samos pour Avocats sans frontières France/Migreurop),

  • Catherine Teule, vice-présidente du réseau EuroMed Droits,

  • Patrick Henriot, membre du GISTI,

  • Modération par Odile Ghermani, Ligue des droits de l’homme et Observatoire citoyen du CRA de Vincennes.

Sylvie DUMANOIR

FASTI

Coordinatrice juridique - pôle linguistique

58 rue des amandiers

75020 Paris

01 58 53 58 50

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lors de la réunion publique organisée par l'OEE le 14 octobre 2019 (voir ci-après), Mathilde Albert, volontaire pour Avocats sans frontières France et Migreurop, a fait une présentation de la situation de confinement des migrant.es dans le hotspot de l'île de Samos.
On trouve sur le site de Migreurop une compte-rendu plus détaillé des observations qu'elle a pu faire au cours de sa mission.

_sur le site de Migreurop : http://www.migreurop.org/article2951.html_

Dans le cadre de la session n°22 du programme Échanges & Partenariats (membre du réseau IPAM), Mathilde Albert s’est rendue en Grèce au sein de l’association ASF-France, sur l’île de Samos de mai à octobre 2019.

En participant aux actions de solidarités de sa structure d’accueil, et notamment via les permanences juridiques, elle a pu observer sur le terrain les conséquences directes des politiques migratoires européennes sur les droits des migrant·e·s. Elle s’est rendue aux abords du camp de Samos et a effectué un travail de collecte et de systématisation d’informations sur le hotspot et la situation des personnes dans et aux abords du camp.

Deux documents (fiche sur le hotspot de Samos et fiche pays) permettent de rendre compte de sa mission réalisée et de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent des milliers de personnes confinées dans des conditions déplorables et sans accès à une protection adéquate ni à des services de base.

Depuis la fin de sa mission, le nombre de personnes bloquées sur les îles de la mer Égée n’a cessé d’augmenter, et montre que le gouvernement grec, sous la pression de la Commission européenne et d’autres États membres de l’UE, poursuit sa « politique de confinement », qui maintient à l’heure actuelle plus de 40 000 hommes, femmes et enfants, et les empêche de rejoindre la Grèce continentale.

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