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Aujourd’hui est un jour historique en Espagne : les CIE sont vides
La loi autorise la détention de ces personnes pour une durée maximale de 60 jours. S’ils n’ont pas été renvoyés dans ce délai, ils doivent être libérés.
madrid 06/05/2020 18:43 Mise à jour : 06/05/2020 19:10
Aucun des huit Centros de Internamiento de Extranjeros (CIE) qui fonctionnent en Espagne n’a accueilli de migrants depuis ce mercredi 6 mai, date à laquelle a cessé la détention de la dernière personne qui se trouvait dans le centre situé à Algeciras (Cadix).
Cela a été confirmé par des sources du ministère de l’Intérieur, qui est responsable de ces installations de police non carcérales destinées à effectuer des expulsions du territoire national.
Aujourd’hui, 53 jours après la proclamation de l’état d’alerte, les huit CIES espagnols sont à zéro en matière d’occupation
Depuis la déclaration de l’état d’alerte le 14 mars dernier pour la pandémie de coronavirus, les détenus ont été progressivement libérés. La loi permet de les garder dans un délai maximum de 60 jours et, si elles n’ont pas été renvoyées dans ce délai, elles doivent être libérées. Dans le contexte actuel, qui a conduit à la fermeture des frontières, il leur est impossible de retourner dans leur pays d’origine.
Ils ont donc été libérés « de manière ordonnée », comme l’a assuré le ministre Fernando Grande-Marlaska lors d’une audition du Congrès le 23 avril dernier. Ce jour-là, trois personnes étaient encore hébergées au CIE d’Algésiras, alors que les sept autres centres étaient déjà vides.
Avant l’état d’alerte, l’occupation de ces installations était de 59%. Sur les près de 1 200 places disponibles dans ces centres, le nombre total de places effectivement disponibles se situe entre 700 et 800, car certaines sont en construction (comme dans le cas du CIE de Barcelone) et autant devaient être aménagées.
Aujourd’hui, 53 jours après la déclaration de l’alarme, les CIE sont à l’occupation zéro. Ces centres existent depuis 1986, après avoir été envisagés dans la première loi sur les étrangers (loi organique 7/1985 sur les droits et libertés des étrangers en Espagne). Cette loi établit la possibilité que le juge d’instruction puisse décider, à titre de mesure conservatoire liée à la justification ou à l’exécution d’une expulsion, de les placer dans des centres qui n’ont pas un caractère pénitentiaire.
L’existence de ces centres et leur internement ont été maintenus et étendus dans des amendements ultérieurs à la loi sur les étrangers et, en fait, en 2014, les règlements régissant le fonctionnement et le statut du CIE ont été approuvés. Cependant, leur existence est fortement remise en cause par plusieurs organisations qui exigent leur fermeture immédiate et définitive et qui dénoncent le manque de transparence et les violations des droits fondamentaux en leur sein.
Lutte pour la fermeture des CIE
En fait, la « Plataforma CIES NO Madrid » a publié un communiqué exprimant sa « joie » après avoir appris que personne n’était internée. « Aujourd’hui est un jour que nous n’oublierons pas, tout comme nous n’oublions pas les violations des droits de l’homme, ni les morts, ni les traitements indignes et vexatoires, ni les agressions et tortures, ni les aberrations sans fin qui ont eu lieu dans ses murs chaque jour depuis sa création », dit-elle.
Ainsi, il a averti qu’une fois la crise sanitaire du covid-19 passée, ils continueront à se battre pour rendre cette fermeture « irréversible » et même la rendre définitive. « Ce ne sont pas des chiffres, ce sont des histoires humaines de survie et des sujets de droits et de responsabilités. Qui va réparer les dommages causés par leurs 60 jours d’emprisonnement dans des conditions que beaucoup d’entre eux signalent être pires que celles des prisons », ont-ils souligné.