Royaume-Uni : rétention et coronavirus

(Sur le site de l’organisation Free movement https://www.freemovement.org.uk/coronavirus/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=coronavirus&utm_source=Free+Movement&utm_campaign=f392e603f3-RSS_EMAIL_CAMPAIGN_WEEKLY&utm_medium=email&utm_term=0_792133aa40-f392e603f3-105090617&mc_cid=f392e603f3&mc_eid=0b2bbcfb9a), des infos sur l’impact des mesures liées la l’épidémie sur la situation des étrangers au Royaume-Uni.
Ci après (traduction libre) les mesures concernant la situation en rétention.

Détention des étrangers :

Le ministère de l’intérieur a libéré environ 350 personnes de leur détention pour immigration. Mais un haut fonctionnaire a déclaré à la commission des affaires intérieures du Parlement le 18 mars qu’il n’est pas prévu de généraliser la libération des étrangers en rétention.

Un recours juridique urgent de l’association Detention Action visant à obtenir la libération de tous les détenus de l’immigration a été rejeté par la Haute Cour le 25 mars. Selon Détention action, le ministère de l’intérieur a pris divers engagements pour garantir le bien-être des détenus :

  • Amélioration du dépistage, de l’identification et de la surveillance des personnes à risque ou présentant des symptômes de Covid-19, en particulier pour celles qui souffrent de problèmes de santé sous-jacents.

  • Veiller à ce que les personnes à risque accru de Covid-19, et les personnes qui présentent des symptômes, bénéficient d’installations leur permettant de s’isoler dans des chambres à occupation unique et bénéficient de plans de soins individualisés

  • Un examen des pratiques de nettoyage dans les centres de détention pour assurer la conformité avec les directives de la Santé publique d’Angleterre

  • Fourniture de matériel de nettoyage antibactérien aux détenus, sur demande

  • L’introduction de mesures d’espacement social dans les zones communales

  • La production de consignes spécifiques pour expliquer en termes clairs comment réduire le risque d’une épidémie de Covid-19

La directrice de Detention Action, Bella Sankey, ajoute que le ministère a pris « l’engagement de revoir de manière proactive la détention de toutes les personnes détenues en vertu des pouvoirs d’immigration selon des directives actualisées et en vue de nouvelles libérations importantes ». Il existe également une « présomption très forte que ne seront plus prises de mesures de détention de personnes menacées d’expulsion vers une cinquantaine de pays », dont la Jamaïque, l’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Irak, le Soudan et l’Albanie.

Depuis le 26 mars, il n’est plus possible de se rendre dans les centres de détention pour étrangers.

Le ministère de l’intérieur affirme que « la grande majorité des personnes détenues dans les centres d’expulsion sont des délinquants étrangers ».

De nombreux pays fermant leurs frontières et les vols n’étant pas disponibles, les juges de l’immigration peuvent être réceptifs à l’argument selon lequel l’éloignement n’est plus imminent et accorder en conséquence une libération sous caution (plusieurs décisions de juges de l’immigration en ce sens).

Selon l’association Bail for Immigration Detainees :
Le 20 mars, le gouvernement a demandé aux pubs, restaurants, gymnases et autres lieux de rencontre de fermer, mais a maintenu les centres de détention ouverts.

Les juges pensent clairement que les gens ne devraient pas être en détention. Pourquoi le ministère de l’intérieur le fait-il ?